Ma trame narrative prend sa source dans les métamorphoses subtiles du paysage. 

 

À travers ma pratique, située à la croisée du muralisme, de la scénographie et de l’installation, je cherche à convoquer, interpréter et redistribuer la pulsation originelle inhérente au vivant. 

Dans une époque où l’attention portée aux espaces naturels s’étiole, mon langage visuel œuvre à réhabiliter la contemplation comme manière d’entrer en relation avec les écosystèmes qui nous entourent. 

 

J’interroge notre manière d’habiter nos environnements : 

 

Qu’est-ce que le paysage avant qu’on ne lui appose une dimension géographique, ethnologique, botanique, avant qu’il ne devienne un enjeu social, écologique, affectif ? 

 

Comment, par l’attitude contemplative, nous ajoutons-nous à sa morphologie ? 

 

Quels mécanismes intimes transforment un détail en émotion ? 

 

Les ferments de mon écriture picturale sont des lignes inspirées par les reliefs du vent et de l’eau, les anneaux de croissance sur les troncs, l’ombre portée des plantes sauvages, la langue de feu des déserts, les sanctuaires pariétaux et peintures rupestres miraculeusement préservés. 

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Mon langage symbolique tisse des liens entre géologie et rituel, émerveillement et écologie, matièrisme et peinture murale. 

 

J’explore principalement les matières minérales, notamment la terre crue qui me permet de formuler des enduits, créer mes peintures, et réaliser des sculptures murales en relief dans une démarche éco-responsable. 

 

Enfin, ce que je cherche à travers ces explorations, c’est rencontrer la magie à l’état brut — c’est à dire à travers tout ce qui vit — comprendre ce qu’elle nous raconte et le traduire. 

 

Ma magie n’a rien d’irrationnel, au contraire, elle est profondément humaine. C’est une magie intime et intemporelle : tout le monde la connait car nous la convoquons à chaque fois que nous ressentons quelque chose de vrai.