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Solo show " Une nuit après la nuit " - Lab Room, 2022  
69°38’57’’ NORD, 18°57’19’’EST // Diptyque 165 x 278 cm Acrylique sur toile

En 2021, une expérience intime m’a menée à explorer la question du deuil. Je suis partie trouver des réponses en Laponie, au coeur de la nuit polaire, et à mon retour, j’ai monté une exposition appelée « Une nuit après la nuit » dont ce dytique était la pièce maîtresse.


Cette exposition se fraye un chemin à travers les moments qui précèdent la perte et ceux qui lui succèdent. Elle raconte l'histoire de ces nuits. On croit souvent que pour revenir à la vie, le mieux est de se concentrer sur la lumière au bout du tunnel. Pourquoi ne pas porter son attention sur le tunnel lui-même ? 

Voir des soleils se lever sur mon deuil me paraissait lourd d’extravagance. J’avais besoin d’observer des lumières timides briller dans l’insondable. J’avais besoin de comprendre ce qu’on pouvait bien faire de toute ce noir, de toute cette épaisse masse d’obscurité. 

 

Peut-on encore se perdre à 300 kilomètres au-dessus du Cercle Arctique ? Peut-on encore se brûler au milieu de toute cette neige ? De quel désert blanc, de quelles eaux tranquille et froides sont faites les images qu’on invente ? Vous savez comme sont les mirages : semblables à ce que l’on reconnaitrait entre mille et que mille fois, on confond. 

La lumière se nourrit du manque de lumière. Il faut parfois s’éteindre. Il faut parfois se faire une place sous le duvet des hivers séculaires. 

 

J’avais besoin de voir s’ouvrir devant moi des voies maritimes dans l’atlantique nord. Regarder le gris du ciel et celui de l’eau plonger l’un dans l’autre, voir des nuances de bleu et d’or rose naître de cette fusion. Distinguer ce que le paysage me laisse apprécier selon son bon vouloir dans ce palais crépusculaire que l’on croyait, à première vue, sordide. Deviner le reste. Ce qu’il reste quand on croyait soi-même disparaître au monde. 

 

Rencontrer la nuit silencieuse, difficile. Impossible de beauté. Comprendre qu’il existe pour chacun, chacune, partout, où que ce soit, une nuit après la nuit. 

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Performance vidéo " La décision " 

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Exposition collective  " Metamorphosis " - Lab Room, 2021  
5 WILD // Acrylique sur toile

Cette peinture est mon tout premier travail sur grand format, celui qui m’a menée au muralisme. C’était une sensation nouvelle, s’attaquer à un support qui n’en finit pas de s’étendre, si bien que j’ai eu l’impression de me perdre et de me trouver continuellement dans ma propre histoire picturale. 5 WILD représente les différentes facettes de la nature, tantôt dispersée, foisonnante, tantôt paisible, silencieuse, regorgeant d'incohérences parce qu'elle n'est jamais autre chose qu'elle-même, à l'état brut, à l'état de nature. 

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